Les souvenirs de David Foenkinos
Éditions Gallimard
Quand s'ouvre le récit, on fait la rencontre du narrateur, ce personnage dont on ne connaîtra finalement ni le nom, ni l’âge. C’est le jour de l’enterrement de son grand-père, et s’en suivra un récit de plusieurs mois qui nous embarque dans ces moments de la vie qui nous bouleversent. Sa grand-mère sera mise contre son gré dans une maison de retraite, ses parents supportant mal leur nouveau statut de retraités sombrent dans la dépression. L’auteur va nous faire partager les moments de la vie de ce jeune homme qui vont l’amener à prendre conscience de l’importance des souvenirs et de la transmission.
J’ai été vraiment ému par ce livre, et certains passages ont eu un écho particulier; on est pris au coeur, ce n'est pas notre histoire et pourtant on referme le livre avec un sentiment de familiarité étrange vis-à-vis de ces moments de vie.
Et puis il y a tous ces souvenirs qui abondent dans ce livre. En effet, le récit est entrecoupé de brefs chapitres, évocations drôles ou touchantes, des souvenirs de Fitzgerald, Gainsbourg, Gaudi, Kawabata... en relation avec la mémoire et l'oubli.
David Foenkinos nous avait laissé
sous le charme joyeux de La
délicatesse. Le ton de ce nouveau roman est d'abord plus grave,
l'évocation de la vieillesse et de la perte de l’autonomie est juste et sombre.
Mais, l'humour et le sens de la dérision reprennent vite le dessus. Tout y
décrit avec douceur, sans que l'on ne sombre dans un sentimentalisme exagéré.
Ce qui est sûr c’est qu’avec
Foenkinos, on sait ce qui nous attend : situations tragi-comiques et un
phrasé absolument génial qui n’a pas d’équivalent pour décrire les situations
absurdes du quotidien. Fidèle à son habitude, il n’hésite pas à glisser
quelques tirades sur les pavillons de banlieues, la poésie des aires
d’autoroute ou l’influence des Twix sur la vie amoureuse des gens : un
régal !
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