lundi 19 décembre 2011

La Maison de Soie : le nouveau Sherlock Holmes

La Maison de Soie :
le nouveau Sherlock Holmes
d’Anthony Horowitz
Éditions Hachette Jeunesse

Un an après la mort de Sherlock Holmes, son biographe et ami John Watson prend la plume pour relater une toute dernière enquête, trop compromettante pour être publier à l’époque.
Tout commence pourtant avec une enquête ordinaire. Edmond Castairs sollicite Sherlock Holmes car il pense qu’un homme cherche à lui nuire. Faute de preuve, Holmes suspend ses recherches. Mais le lendemain de sa visite, Carstairs est cambriolé et à partir de là les choses vont s’enchaîner. Leur enquête va déranger jusque dans les plus hautes sphères de la société et à mesure qu’ils avancent, les deux amis se retrouveront plongés dans l’affaire la plus dangereuse et sordide qu’ils aient eu à résoudre.

C’est la Conan Doyle Estate (la fondation qui s’occupe des intérêts des héritiers de Conan Doyle) qui a fait appel à Anthony Horowitz pour ressusciter une dernière fois Sherlock Holmes. Un pari osé car l’auteur devait s’attaquer à un des monuments de la littérature.
Et c’est un plaisir de voir que la plume d’Anthony Horowitz s’est calquée sur celle de Sir Conan Doyle. Si bien que l’on a réellement l’impression de lire une chronique du Dr Watson. On retrouve l’ambiance et l’atmosphère du Londres victorien de 1890 ainsi que les personnages des œuvres originelles. 

Mais, s’il respecte l’univers, Horowitz ne tombe pas pour autant dans le plagiat. Certes, il reprend les tournures de phrases et la précision des descriptions de Conan Doyle. Mais l’auteur a su imposer son style, notamment dans le réalisme du Londres qu’il décrit.
La mécanique mise en place fonctionne à merveille, les intrigues s'emboîtent bien et nous laissent confus sans pour autant nous perdre. Les rebondissements sont nombreux, les scènes dramatiques et les dialogues teintés d'humour entre Holmes et Watson s'équilibrent parfaitement.


La Maison de Soie est un postiche très réussi des aventures de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle. Mais au-delà de ça c’est surtout un bon roman policier que l’on a du mal à lâcher.

samedi 10 décembre 2011

Neverwhere

Neverwhere de Neil Gaiman
Éditions J’ai lu

Neverwhere fut au départ une mini série TV commandée à Neil Gaiman par la BBC. N’ayant pu développer son univers de manière aussi détaillée qu’il aurait souhaité, l’auteur décida de le développer en écrivant le roman qu’il avait en tête.

L'histoire commence quand Richard Mayhew, un londonien ordinaire, trouve dans la rue une étrange jeune fille ensanglantée nommée Porte. Il décide de l’abriter pour la nuit, mais en rendant service à cette inconnue, il voit sa vie voler en éclats et il se retrouve propulser dans une ville parallèle hostile dont il ne soupçonnait même pas l’existence : le Londres d’En bas, décalé, hors du temps, séparé du Londres moderne et bruyant que l’on connaît par le métro et ses stations. Pour retourner dans son monde, il va devoir aider Porte et ses acolytes dans une quête périlleuse.

Dans un style simple mais débordant d’imagination, Neil Gaiman donne vie à cet autre Londres, effrayant mais merveilleux et fascinant à la fois. Là où le livre montre véritablement sa richesse, c'est dans la superposition des deux villes qui est très cohérente, une foule de petits détails viennent donner de la vraisemblance à ce monde étrange.

On a ici un véritablement roman d’aventure moderne, où la jeune fille en détresse se balade dans les égouts et où le preux chevalier se trouve être un londonien ordinaire, embarqué dans une quête dangereuse et devant souffrir de multiples épreuves pour arriver à ses fins.

L’intrigue est prenante et l’auteur dose parfaitement bien le rythme des péripéties et des révélations, si bien que l’on ne peut lâcher la lecture. Pas de doute, Neil Gaiman sait comment raconter une histoire et envoûter ses lecteurs.