vendredi 18 mai 2012

Sa majesté des mouches

Sa majesté des mouches
de William Golding

Un groupe d'enfants, de 8 à 12 ans, se retrouve après un accident d'avion sur une île déserte. La vie petit à petit va devoir s'organiser, mais avec les connaissances, les compétences, les mentalités propres à leur âge. 

Le roman va raconter la vie de ces garçons sur cette île, l’organisation de leur survie, les querelles internes, les luttes de pouvoirs et leur adaptation à une vie de liberté complète dans un endroit où les règles de la civilisation et la société ne s'appliquent pas.

Si au début un chef émerge naturellement et qu'un semblant d'ordre se met en place, notamment pour l’entretien d’un feu visible pour d'éventuels secours, bien vite, la peur des éléments inconnus, dans une nature menaçante, pleine de bruits, d'ombres et de mouvements inexpliqués, perturbent ces jeunes esprits et certains en profitent pour se rebeller et scinder le groupe.
La liberté côtoie la cruauté, la peur s'immisce dans les esprits les plus faibles, et l’on sent que la barbarie va faire surface, à un moment ou un autre.

Le comportement et les réactions des enfants sont tellement bien étudiés et tellement réalistes que c’est un peu effrayant. William Golding nous montre un visage hideux de l’innocence, et fait part de son pessimisme sur la nature de l’être humain.

Un livre dérangeant et sombrement somptueux où des passages très durs succèdent à des pages de pure poésie.
Et si certains feront clairement le parallèle avec la série tv Lost c’est que les auteurs se sont très largement inspirés de ce roman, de ses personnages, aux événements et même au mystère entourant l’île.

mardi 1 mai 2012

Walking Dead

Walking Dead
de Robert Kirkman et Charlie Adlard

Voilà une série de comics qui a connu un succès que l'on peut qualifier de phénoménal, mais dont je ne m’étais pas vraiment intéressé jusqu’ici. Mais après avoir lu deux romans autour de l’univers des zombies, je me suis laissé tenter.

On suit les aventures de Rick, un jeune policier qui se réveille d’un coma et qui ne peut que constater que son monde à changer. Perdu et inquiet pour sa famille, il erre à la recherche d’autres vivants.
Il est vrai que l'histoire de base n'a pas grand-chose d'original, mais ça fonctionne et même mieux que ça puisque l'on ne peut plus se détacher de ce groupe d'humains qui malgré les tragédies vont tenter peu à peu de se reconstruire dans ce monde qui leur est étranger.

On se laisse très facilement happer par l'univers des auteurs qui nous propulse dans un monde post-apocalyptique infesté de mort-vivants. Reprenant le mythe de ces dévoreurs de chaire, l’histoire est construite autour d'un seul fil conducteur : la survie.
Mais ce qui est vraiment différent ici, c’est que les zombies ne sont qu'un prétexte à l'exploration des relations humaines. Dans un monde où tous les repères ont disparu et où plus aucune structure sociale n'est là pour protéger les individus, on se rend vite compte à la lecture de ce premier tome, que ce ne sont pas les zombies les plus dangereux dans l'histoire.

Le scénario est admirablement maîtrisé. Robert Kirkman entraîne les personnages dans leur retranchement et crée des situations plus que réalistes des attitudes humaines dans des conditions extrêmes de tension, de faim ou de fatigue.
Quant au graphisme, il est d'une extrême noirceur réaliste, notamment dans les expressions des visages, ce qui accentue la tension de l’histoire.

En résumé, ce premier tome s'avère très convaincant. Une nouvelle série totalement addictive, la preuve, je lis déjà la suite !