jeudi 23 juin 2011

Quand souffle le vent du nord

Quand souffle le vent du nord
de  Daniel Glattauer
Éditions Grasset

La rencontre des deux protagonistes du roman tient à un pur hasard, à une bifurcation imprévue dans le cyberespace. En effet, suite à un mail envoyé au mauvais destinataire, Emmi va faire la connaissance de Leo par ordinateur interposé. Un échange de mails réguliers va s’installer et se transformer en addiction quotidienne, car plus le temps va passer, plus les liens de sympathie entre les deux correspondants vont se tisser. La conversation à distance va devenir un jeu dangereux auquel Emmi et Léo vont céder peu à peu au détriment de leur propre vie personnelle.

J’ai été séduite par le personnage de Léo que l’on voit évoluer de sa détresse du début à la maturité et le recul qu’il s’oblige à prendre sur leur histoire. Emmi, par contre, m’a vraiment agacée par ses colères irraisonnées, son côté superficiel et par le fait qu’elle ne sait pas ce qu’elle veut. On frôle parfois la crise de nerf avec ces deux-là qui tournent autour du pot !

Vu que l'histoire consiste en un échange de mails, la lecture devient facile et rapide. Le texte, extrêmement aéré, est agréable à lire. Le ton du récit est d'abord drôle et léger, avec des répliques succulentes, des réparties bien choisies, pour sombrer peu à peu dans le manque et le besoin de l'autre parfaitement amené.
C’est un roman qui colle bien avec son temps, car la correspondance par mails est faite de longs écrits comme de petites phrases, d’échanges parfois nombreux au cours d’une même journée, d’impatiences mal contenues. Parce qu’aujourd’hui tout va vite et que l’on sait de moins en moins patienter et tout cela est bien transcrit dans le roman

Je cherchais un roman léger et distrayant pour les vacances et je n'ai pas été déçue ! J'ai dévoré la correspondance d'Emmi et Leo en pestant, souriant et soupirant.
Et pour ceux qui resteraient sur leur faim, une suite vient de paraître, intitulée La septième vague. Personnellement, je ne pense pas la lire car je crains la redite.

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