samedi 30 juin 2012

Bonjour tristesse

Bonjour tristesse de Françoise Sagan 

Bonjour tristesse  prend pour cadre la côte d’azur effervescente du début des années 50.
Ce livre court nous décrit quelques semaines de l’été de la jeune Cécile qu’elle passe avec son père Raymond et sa compagne Elsa dans une villa loué pour les vacances. À 17 ans, la jeune fille entretient une relation quasi-fusionnelle avec son père, qui la pousse avec lui dans un quotidien bourgeois, ou l’on aime se distraire et faire des rencontres. Les jours passent, rythmés par les soirées alcoolisées et les longues après midi au bord de l’eau. Mais ces paisibles vacances vont bientôt être chamboulé par l’arrivée d’Anne Larsen, une amie de la famille qui vient troubler cette indolence et cette insouciance languissante. Car Anne, contrairement aux jeunes maîtresses écervelées et superficielles de son père, est une femme distinguée et intransigeante sur l’éducation d’une jeune fille. Cécile ne supporte pas l’idée de devoir renoncer à sa liberté et sa vie nonchalante qu’elle connaissait avant son arrivée.
Commence la mise en place d’une sombre machination pour écarter la menace que représente cette femme dans sa vie.

Objet d’un véritable scandale dans les années 50, on découvre en Cécile une jeune héroïne aux mœurs indécentes, s’autorisant des relations sexuelles sans tomber enceinte et sans être mariée. Même si cela peut porter à sourire par rapport à aujourd’hui, rappelons qu’en 1954 il n’était question ni d’avortement ni de contraception.

Le style de Françoise Sagan est, je trouve, terriblement moderne. Sans fioritures, simple, à l’aide de courtes phrases énergiques, le ton est vif et donne le tempo nécessaire au déroulement d’un récit tout aussi épuré.
Elle est vraiment douée pour créer une atmosphère à partir de quelques phrases simples et légères. On ressent très bien la chaleur étouffante de l’été, les odeurs de la côte d’azur ou encore la sensation du soleil sur la peau.

Ce livre est un roman agréable doté d'une intrigue claire et absorbante, et de la spontanéité et la fraîcheur de la jeunesse. Une jolie lecture d’été qui se lit d’une traite.

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